UTAP: Qu'ils trouvent de quoi se nourrir avant la couverture sociale!
Le président de l’UTAP, Abdelmajid Ezzar, a mis l’index sur les conditions très difficiles qu’affrontent les agriculteurs et sur la situation quasi misérable qu’ils endurent.
«11% seulement des agriculteurs tunisiens bénéficient d’une couverture sociale, si j’ose dire... Parce que cette couverture reste bien au-deçà de la norme », dit- Abdelmajid Ezzar.
Ce qui pose réellement problème, explique le président de l’UTAP, "c’est que l’agriculteur n’a pas de revenus mensuels ni un salaire fixe pour qu’il y ait des prélèvements réguliers et aptes à lui fournir une couverture sociale convenable et une retraite digne.
Abdelmajid Ezzar: l'agriculteur vit sous le merci des changements du climat
Pire encore, l’agriculteur confronte, selon Ezzar, des pertes omniprésentes étant donné qu’il est directement influencé par les changements du climat et les catastrophes naturelles. Du coup il se retrouve pris entre deux feux…
« Lorsqu’il n’a pas de ressources, l’agriculteur se trouvera face à un dilemme : nourrir ses enfants au quotidien ou payer les frais de la couverture sociale », ajoute-t-il.
L’année précédente, les caprices de la nature a fait qu’il y ait sécheresse et inondations, ceci a rendu la vie difficile à une tranche de tunisiens qui dépendent totalement de la météo !
« Les agriculteurs investissent le peu d’argent qu’ils ont dans la culture de la terre. Et lorsque Dieu veut qu’il y ait sécheresse et inondations, ils se retrouvent non seulement sans rien à cultiver mais en plus sans ressources! Et si le tableau que je dresse là, semble sombre, la réalité des agriculteurs est bien plus amère qu’on ne puisse même imaginer. »